"Vivre vite, mourir jeune et avoir un beau cadavre." Telle était la maxime des journalistes du magazine Drum dans les années 1950. Lewis Nkosi n’est pas mort jeune – il s’est éteint le 5 septembre à Johannesburg, après avoir vécu près de 74 ans, dont 31 en exil –, mais il appartenait à ce cercle de passionnés, prêts à tout pour leur métier. L’Afrique du Sud pleure un auteur éclectique – critique, compositeur et écrivain – parmi les plus talentueux de sa génération.
Natif de Durban, il commence sa carrière au Ilanga Lase Natal, un journal en zoulou. À 19 ans, il rejoint Drum, tout premier magazine sud-africain destiné à un lectorat noir, réalisé par des journalistes noirs et dirigé par le Britannique Jim Bailey. Le mensuel traite des sujets de société et décrit la vie à Sophiatown, un quartier métissé de Jo’Burg, avant que les Noirs ne soient expulsés à Soweto. "C’était ça, le style Drum : pas de discours enflammés, pas de propagande acharnée contre l’apartheid. Simplement montrer les choses telles qu’elles étaient", disait Nkosi.
Pascal Airault, Lewis Nkosi, tambour battant. Jeune Afrique.
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